4 octobre 2012, Detroit. La gare désaffectée de la ville est un des lieux marquants de l'endroit. Aussi gigantesque qu'inoccupé, le bâtiment interroge quant à l'ensemble de phénomènes qui a pu mener à la présence d'un immeuble aussi massif dans un tel no man's land. Mais ce n'est pas le plus curieux dans ce coin-là du Michigan. En effet, lorsque l'on se promène derrière la gare, et que l'on franchit un amas de broussailles, on trouve un ensemble de dômes géodésique. La couleur et la forme sont assez marquants, en partie par contraste avec les alentours (c'est peut-être aussi la rencontre par le passé avec une bande de raëliens proposant une architecture de ce type pour accueillir les extra-terrestres qui m'a sensibilisé à ce genre de construction).
Il semblerait que ces dômes aient été construits ici par Leo Gillis, le frère de Jack White du groupe The White Stripes, en 2000. Gillis avait acheté les dômes en kit à American Ingenuity, une organisation spécialisée dans ce type de construction.
Même s'il s'agit d'un modèle différent, ces dômes sont un exemple construit de projets de structures géodésiques proposées par l'architecte Richard Buckminster Fuller (dont on peut trouver les brevets sur le Web).
De telles structures, résolument modernistes, font partie d'un imaginaire en général associé au "futur" (celui qui devrait avoir un f majuscule), mais on peut les construire avec des matériaux finalement très simples tels que le bois. Comme par exemple avec cette structure temporaire que l'on trouvait en 2011 à Lyon lors de la Biennale d'Art Contemporain dans le jardin de la Fondation Bullukian: