Bookmarklets | MOVABLE TYPE Via le figaro : "Quitter la France : ce nouveau comportement des élites est un mauvais signe. Au-delà des grosses fortunes à la recherche de pays fiscalement moins gourmands, ce sont désormais des chercheurs, des entrepreneurs, des cadres qui préfèrent l'exil, parfois définitif, plutôt que de subir le poids d'un Etat confiscatoire, pusillanime, davantage soucieux de préserver un «consensus» social que d'imposer une modernisation qui fâcherait les conservatismes. Des étudiants vont-ils devoir, à leur tour, se joindre à cet exode ? (...) Alors que l'émigration n'était pas dans la culture française, ils sont aujourd'hui deux millions à vivre à l'étranger principalement en Europe occidentale et aux Etats-Unis. Leur nombre a augmenté de plus de 30% en dix ans."
Je suis d'accord sur le constat même si ce genre de papier du figaro sent bien les relents de la vieille droite qui nous sort ses rengaines sur la france qui tombe et le déclin et gnagnagna.
Le Monde partage la même analyse : "la France ne semble pas être en mesure d'attirer des personnes hautement qualifiées avec le même succès que des pays comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis", citant un rapport du Sénat français qui évoque "un paysage décourageant de complications administratives, de lourdes taxes et d'une législation du travail rigide. (...) Environ 75 % des titulaires européens de doctorats américains qui ont reçu leur diplôme entre 1991 et 2000, soit environ 11 000 personnes, n'ont pas l'intention de revenir en Europe, et un nombre croissant d'entre eux préfère rester aux Etats-Unis (...) Selon cette enquête, les principales raisons qui retiennent les scientifiques et les ingénieurs européens à l'étranger tiennent à la qualité du travail : meilleures possibilités d'emploi, meilleures perspectives de carrière, meilleur accès aux technologies de pointe, meilleures installations de recherche. Le salaire, sans être un facteur négligeable, n'est pas déterminant dans leur choix : il n'est cité que par un quart d'entre eux."